Badinage amoureux, "flirt" verbal, riposter ou mourir ^^^^

    Je suis de loin et de prêt, depuis quelques semaines, une rencontre, pas la mienne, celle d'un ami que nous appèlerons R**** . Je suis ses errements et ses doutes, la manière dont on a de positiver ou de nier une situation de flirt et de complicité par peur d'espoir. J'assiste à des scènes entre lui et elle où tout se passe bien mais où sa peur à lui de tout faire sombrer le rend amère et risque effectivement de tout faire sombrer... Heureusement, il comprend vite.
    Pas facile d'être à  la place de celui des deux qui aime déjà...C'est le cas de R*** qui doit attendre, qui doit apprivoiser Cet Autre pas forcément décidé mais au moins qui se rend dispo et qui est tenté...Aujourd'hui, soit on se plaît tout de suite soit on passe au suivant...Peu d'entre nous croit pouvoir espérer de courtiser et de triompher de l'homme/de la femme qui a fait battre un peu plus vite notre coeur...
    Parce qu'on a peur de se tromper, parce que l'expérience nous montre qu'on est -souvent- attiré par les mauvaises personnes... Parce qu'on a conscience de sa valeur perso et que dans un mouvement d'égo et d'orgueil, on ne supporte pas une seconde d'être ainsi niée ou snobée... Dans le genre :
 "s'il/elle ne me voit pas, je ne peux rien pour lui/elle. D'ailleurs, il/elle ne doit pas être si raffiné(e) , intelligent(e) que ça s'il/si elle ne me voit pas...Etc."

Conquérir l'autre :
tout un champ de séduction, un chemin, une quête tant de fois narrés par les "vieilles" histoires :

"Apprivoise-moi, dit le Fenec, de Saint -Exupéry.

Tant de fois décrits dans les tourments de l'attente et de l'amour -comme chez Rostand et son _Cyrano_ , tant de fois exposés dans les remords et les sursauts d'amertume, ces/ses signes que l'ont veut absolument  voir comme un "oui" alors que ça n'est encore qu'un "peut-être"...

    Mon ami R***** me disait aussi que le badinage amoureux, le flirt au fond lui était étrangé, à son époque, les choses ne se passaient pas ainsi. Ce qui donc était un aveu d'intérêt de la part de sa belle qui le taquinait, il le prenait souvent comme une agression. Elle le mettait au défit de montrer qu'il avait de l'esprit- ce qu'il a largement - lui, il prenait ça pour une remise en cause trop soutenue de sa personne. Taquiner ou être taquiné(e) dans le badinage amoureux suppose effectivement une dose de confiance en soi et en l'autre qui montre qu'il s'agit bien d'un jeu et non d'une liste de condamnation, de "défauts" identifiés, etc.
    Prenons par exemple une pique amusante comme :  "Ah parce que tu sais lire ?".  Si ce genre de "remarques" n'est pas identifié comme un prétexte à dialoguer avec humour et donc à créer une complicité à deux, elles peuvent être comprises comme une attaque.
    Les mots ne sont pas neutres et pour chacun de nous, ils renvoient à un jugement/ des souvenirs qui se greffent à chaque terme, expression que l'on entend ou prononce. Si on n'est pas en confiance, une simple taquinerie peut devenir une insulte.
    Toujours pressé - au travail, en famille - de se justifier quant à ses capacités, R**** a du mal à composer avec ces "gentilles" piques qui le déstabilisent alors qu'elles devraient le flatter, l'exciter  et lui faire plaisir. Car si elle joue ainsi à badiner avec lui, c'est bien parce que R*** en vaut la peine...

CQFD:)

Au prochain post : gérer la tension émotionnelle...

Comments

[Lancelot]

Ayant eu peu de temps, je n'ai plus commenté, mais je continue cependant à lire et apprécier, donc n'arrêtez pas... ;o)