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les aventures d'une romantique moderne
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  • Un journal sociologico-intime de l'amour au temps d'internet. Est-il plus compliqué que l'amour au temps du choléra ou au temps des guerres et des préjugés machistes ou moralistes ? Qu'est-ce que les hommes et les femmes d'aujourd'hui ?
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25 août 2012

L'amour ne doit rien au hasard, de L. Lamy, éditions Eyrolles

L'échec de l'homogamie vicinataire

9782212538380

Appelons un chat un chat, chercher l'amour dans son espace pro ou amical (homogamie, même milieu social), son quartier ou son immeuble (vicinataire), ça ne fonctionne pas pour beaucoup d'entre nous.

La pub actuelle de Meetic surfe là-dessus... "j'aurais pu/dû...recontrer", etc.

Mais l'hétérogamie ne dure pas longtemps...

Le bel idéal du "je t'aimerai quelque soit ton milieu" fonctionne pour les coups de foudre -et encore, combien de temps ?

Ce cher monsieur Bennet [père de Lizzie dans -Orgueil et préjugers, roman de la visionnaire Jane Austen, au tout début XIX°S] souligne déjà cette amère réalité :

" (...) je vous conseille de réfléchir encore. Je connais votre caractère, Lizzy. Je sais que vous ne serez heureuse que si vous estimez sincèrement votre mari et si vous reconnaissez qu'il vous est supérieur. La vivacité de votre esprit rendrait plus périlleux pour vous un mariage mal assorti" 

Il ajoute en parlant de sa femme, belle autrefois mais sans tact ni culture 

"Mon enfant, ne me donnez pas le chagrin de vous voir dans l’impossibilité de respecter le compagnon de votre existence. Vous ne savez pas ce que c’est."

N**** aussi , bac+5, cadre , a épousé J**** -cuisinier, CAP...mais honnêtement, rien dans J**** ne peut faire croire qu'il ait si peu étudié à l'école, il n'en a ni la débandade du langage, ni la tenue, ni le fond rustique voire rustre...parce qu'en bon autodidacte mal orienté, il a su dépasser sa condition qui lui disait de mépriser le savoir. Nombre de personnes peu diplômées n'ont pas pu/su acquérir cette liberté d'esprit... et préfèrent se vexer ou se moquer du monde de la culture, de la nature d'intello, en s'en croyant exclus alors qu'il ferait mieux d'arrêter de jouer à la victime et d'ouvrir un bouquin avant de juger sans connaître.

Mais ce  bel idéal ne fonctionne pas pour les rencontres où l'amour se construit par rencontres fortuites aménagées par le travail, les amis, une association, etc.

Causes : même avec beaucoup de respect et d'ouverture d'esprit, le milieu marque souvent les individus, n'en déplaisent aux chantres naïfs du romantisme et aux personnes qui se sentent dévalorisées. Et cela au delà du vêtement, parce que ce ne sont pas les enjeux économiques mais bien les stigmates d'une éducation, d'une confiance en soi rendue plus facile par une culture solide et un héritage familial ouvert sur autrui, qui laissent plus facilement leurs traces dans un vocabulaire riche, un allure fluide, une fierté sans pectoraux mais réelle, un regard confiant. Évidemment, comme le montre l'exemple de J****, des individus dépassent leurs conditions et aiment à s'intégrer à d'autres milieux avec bonheur. Mais ça n'est pas légion.

Et si l'amour provient de l'admiration, on pourra avoir beaucoup d'amitié pour une personne différente mais l'aimera-t-on en dépit de ces traces qui ne sont pas celles qu'on nous a appris à valoriser dans notre milieu ? Les études le montrent, la réponse est majoritairement non.

Et pourtant cette impossible ou difficile hétérogamie permettrait de dépasser bien des situations de célibat. Si massivement, des ouvriers pouvaient plaire à des femmes (sur)diplômées (elles le sont à 47% au lieu de 37% pour les hommes) et cultivées, j'aurais sans doute trouvé mon bonheur depuis longtemps. Mais nos repères ne sont pas les mêmes... Ma liberté d'esprit et de répartie est vue comme une arrogance, leurs façons d'aborder une femme m'agressent, leur manque de conversation originale m'ennuie...

Y'a pas encore une pilule pour soigner l'homogamie ?

 

 

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Commentaires
L
ça me rappelle mon grand père,qui dans les années 30, avait acheté un superhétérodyne
Répondre
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