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les aventures d'une romantique moderne
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  • Un journal sociologico-intime de l'amour au temps d'internet. Est-il plus compliqué que l'amour au temps du choléra ou au temps des guerres et des préjugés machistes ou moralistes ? Qu'est-ce que les hommes et les femmes d'aujourd'hui ?
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12 août 2014

La colère, Thich Nhat Hanh (poket) et Un jour mon prince du Dr Brenot (Les arènes)

la colèreLa colère, transformer son énergie en sagesse

On croise parfois des êtres qui puent et respirent la colère, le mal être et la tristesse.

Nous sommes peut-être nous mêmes une de ses personnes à des moments clés de notre vie, ou plus ponctuellement, de notre journée. La colère nous enferme en nous même et empêche d'autres d'entrer dans notre intimité psychologique, sexuelle, amicale ou amoureuse.

Le livre du Sage des Pruniers, où il réside en France, apporte maints réconforts et méthodes de relaxation pour mieux vivre et quitter notre colère, pour mieux comprendre celle d'autrui.

Pour 7, 30 euros, à lire absolument !

image source : poket.fr

 

 

-brenot

Un jour mon prince du Dr Brenot (édition Les arènes)

Source image : site France2

Philippe Brenot (psychiatre thérapeute de couple, enseignant) s'appuie sur son expérience pro et une étude de l'Observatoire international du Couple sur la rencontre amoureuse.

En substance :

Nos rôles sociaux, des apparences que l'on tend aux autres comme une manière d'être en public ou en privé, sont autant d'armures, de costumes de protection/de séduction qui sont une porte d'entrée vers notre être véritable (sensible, changeant, multiples). La société de consommation et des médias ont si fortement inscrit les apparences dans nos systèmes de pensées, qu'il faut un effort constant pour se dire de ne pas s'arrêter aux apparences. Et cela, afin d'estimer clairement ou sentir inconsciemment si une personne peut ou non nous apporter quelque chose : amitié, amour, entraide, compréhension et compassion.

 

Cet hyper-contrôle où être soi-même en public apparaît comme téméraire ou dangereux, ne permet plus/pas aux vraies rencontres d'avoir lieu : celles du coeur, du regard, de la voix, et du temps qui passe où l'autre nous manque et en même temps il/elle nous séduit.

Mon avis

L'ouvrage est plus intéressant que je ne le pensais mais n'explore pas assez LA rencontre amoureuse pour s'orienter assez vite - comme la plupart des livres du domaine - vers la construction du couple. Or, la plupart des coeurs se cherchant une seconde vie, ont déjà vécu le couple et savent de quoi il retourne. C'est un peu mettre le potage avant la culture des légumes, si je puis dire.

Le vrai soucis de notre société, c'est d'abord la rencontre amoureuse...

1) parce que pour réussir pleinement, elle doit aller à l'encontre de tout le système des stéréotypes cultivés, arrosés et renforcés par les médias et la société de consommation. Si les sites de rencontre ont bien induit quelque chose dans nos comportements, c'est bien cette perpétuation des stéréotypes, notamment machistes : homme plus grand et plus âgé de 5 à 10 ans que sa future compagne (je vous laisse imaginer ce que ça donne dans les moteurs de recherches avancées des sites de rencontre), femme qui doit être moins diplômée voire moins payée que son éventuel partenaire, plus valorisante socio-esthétiquement que lui, etc.

A un moment donné, le dr Brenot évoque l'appariemment (la mise en paire) lors de la rencontre amoureuse et justement dit qu 'on a tendance à vouloir rencontrer son même "les grands avec les grands, les petits avec les petits". Je proposerais à l'Observatoire suscité de faire une étude précise sur cette réalité de taille , car les 2,5% de femmes de plus d'1.75m sont largement célibataires dans mon expérience de l'association Altitude. De même que les profils d'hommes de 1.70M et plus petites, sur les sites de rencontre. Si l'écrasante majorité des femmes mesure entre 1.53 et 1.70m, alors pourquoi tant d'hommes de 1.70M et moins sont célibataires ? Si vraiment cet appariemment par les cm existent, ça ne devrait pas être... On voit-là peut-être là la répétition d'un modèle de couple largement répandu dans les publicités et les films : une femme de 10 cm plus petite que son partenaire... Une femme de 1.60m est donc plus facilement sollicitée par des hommes de 1.80M....

Comme la majorité des hommes ne sont pas prêts à sortir avec une femme plus grande qu'eux, on comprendra que les mannequins qui font rêver dans les pages de magazine font réellement très peur à l'égo du mâle standard. Mais cela laisse sur la touche bien des êtres grandes ou plus petits, forts capables d'aimer mais pas "dans les cases".

2) parce que gérer sa noradrénaline (adrénaline du stress causé par la rencontre) ou son ocytocine n'est pas donné à tout le monde. Le déferlement hormonale qui nous empêche d'aborder telle personne attirante pour mieux la connaître et peut-être se séduire, étouffe dans l'oeuf toute velléité romantique. Certes un travail thérapeutique aide à prendre confiance en soi mais estime de soi et cerveau animal ne sont pas forcément en vases communiquants. On a beau se trouver belle et intéressante, chevaucher les impératifs sociaux de groupes et de réunion, séduire un autre est tout autre chose. C'est une sorte de compétence hormonale et liée aux sens qui ne coule pas de source. Et comme nous sommes loin de tous pouvoir nous payer un coach, si efficace il peut être, qu'en est-il de la production livresque dans le domaine ?

L'analyse du coup de foudre est passionnante (pp. 73 à 104) mais ça n'est pas le mode habituel de rencontre amoureuse. Ici aussi, le livre botte un peu en touche. Quid des temps, de la gestion personnelle des émotions et des hormones requise pour vivre la rencontre amoureuse avant de la fuir prématurément ? Nous renvoyer à nos thérapeutes de l'estime de soi est un peu facile. 

Ce qui manque :

Un livre sérieux, pourquoi pas de méditation ou adoptant les TIC, proposant des exercices précis de maîtrise de la timidité, du stress amoureux et autre dommages collatéraux de l'exercice de séduction, manque réellement dans ce domaine.

Autre restriction , l'ouvrage s'adresse notamment aux belles femmes si intelligentes qui ne comprennent pas les hommes et en même temps leur font peur (j'ironise) . Tiens, ça me rappelle quelqu'un. C'est peut-être un peu la limite du livre qui ne se concentre que sur cet aspetc des choses : le côté féminin , alors que "le prince" est justement un sujet de mystère. P.35, on nous invite à observer le décalage étonnant entre ce que les femmes attendent d'un homme et ce que les hommes croient que les femmes attendent d'eux. Et qu'en est-il de son opposé ? Il est dommage qu'on ne sache pas ce que les hommes attendent des femmes réellement... L'ouvrage aurait gagné en intérêt pour sa cible.

En conclusion :

Pour celles qui débutent dans l'étude des obstacles à leur bonheur, l'ouvrage fera certainement bonne tenue. Mais si elles font partie des belles femmes si intelligentes qui ne comprennent pas les hommes et en même temps leur font peur , elles ont dû déjà creuser le sujet dans d'autres ouvrages ? Ou en lisant des blogs comme le mien ?

Pour celles et ceux qui attendent toujours un livre-coach pour comprendre, gérer et résister à la fuite durant le temps d'apprivoisement et de séduction, vous resterez - une fois encore - sur votre faim. Peut-être l'idée d'un projet livre pour le dr Brenot ?

Ma faim étant grande, je vais tenter de lire l'étude du fameux Observatoire en question, si elle est accessible aux communs des mortels. A suivre ...

 

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