Sur l'oreiller du soir...
Merci Messire Lancelot,
je suis heureuse que ce ne soit pas de la lassitude que je vous apporte tant je me répète parfois mais ça ne s'appelle pas des impasses pour rien.
Non,je ne parlais pas de A****. Je me dois de ranger cela dans les sentiments désinvoltes, de ceux que j'éprouve pour égayer un quotidien sentimental ennuyeux. Comment une seule seconde, une rencontre naturelle sur quelques mois pourrait-elle fonctionner à D*** au "beau début" du 21ème siècle ? (1)
A**** est un beau rêve, sans doute inaccessible, comme 99% des sentiments amoureux, voilà tout.
Je ne vise personne en particulier en parlant des hommes de 1.90 timides. C'est juste le type d'homme qui peut peut-être encore m'étonner car je ne les ai pas étudiés, ceux-là. Oui, vous avez le droit de vous taper sur le bide en riant très fort.
J'essaie de comprendre ce que je ne vois pas. Pourquoi il me semble si impossible de rencontrer l'homme qui me conviendrait.Je croise tellement d'hommes si figés dans leurs attentes de celle qui saura les combler. Comme si ayant râté un premier couple, un premier mariage,il fallait que la seconde vraie rencontre soit parfaite, avec une belle femme comme si ou comme ça. Et surtout que rien d'autre n'ose venir les distraire de ce fantasme sinon c'est l'insulte immédiate.
Avec le temps et l'expérience, je sais trop sans doute à quoi m'attendre : découverte des défauts de l'autre (oui,je sais, j'ai aussi les miens),les supporter, les considérer autrement voire peut-être trouver du charme à ses défauts. C'est comme si cette rencontre si désirée était devenue impossible parce que je connais trop bien mes besoins et je pense connaître assez les défauts masculins auxquels je me heurte et qui me glacent, me découragent.
J'essaie juste de comprendre mais beaucoup me disent qu'il n'y a rien à comprendre. "Que nous ferons tous la rencontre" qu'on aura à vivre, que rien n'est à chercher...J'en connais qui ont vécu 100 ans de célibat non voulu en suivant cette idée. Alors devons-nous nous y ranger ? J'ai l'impression qu'il ne se passe rien dans ma vie sentimentale si je ne me démène pas un peu.
Je dois bien avouer que je suis retombée dans les sites de rencontre. (Sans payer, ce qui est déjà ça, mais bon, ça apporte autant des rencontres sympas que des réveils de rancoeur mysandre).Aucun regret à avoir sur mes rencontres passées, aucune n'aurait pu donner quelque chose d'épanouissant mais je suis née dans une famille de romantiques et on ne s'en remet pas si facilement, rires.
Comme beaucoup, je me pose plein de questions par crise de romantisme ponctuelle mais je vis assez bien ma liberté. Et puis je la calme un peu quelques semaines et ça revient. Plus de bouquins à lire sur le sujet d'ailleurs et trop tard pour aller à la bibliothèque.
Vous y croyez, vous, au "ça arrivera sans que tu t'en doutes", "c'est pas la peine de chercher" ? Encore faut-il être capable de se mettre en mode "hibernation sentimentale". Non pas que je cherche absolument un mec de compagnie, loin s'en faut, mais j'espère toujours être étonnée, recontrer quelqu'un de bien qui au fil du temps puisse devenir une relation amoureuse. Mais ce genre de choses, ça donne A***** , sans crier gare, on s'attache à un collègue...Et ce genre de relation ne marche pas non plus.
Alors, une impasse a-t-elle une 3ème dimension ? Voire une quatrième ?
Merci de m'avoir lu ;)
(1) Petite parodie auto-critique d'une phrase de Romain Gary dans _Une Education européenne_ : "réciter de la poésie au beau milieu du 20ème siècle, c'est vraiment chercher à se faire fusiller !".