L'hyper-contrôle masculin
"Rappelle-le avant qu'il ne se lasse de t'attendre !" me dit Floriane, bonsoir Floriane.
Avez-vous raison ? Avez-vous tort ?
C'est moi au fond qui l'attend, j'attends qu'il m'appelle au lieu de m'envoyer trois textos par jour, qu'il me propose une sortie, une balade, un resto...C'est toujours moi qu'il le fait, ce à quoi il répond à 90% ; "je ne peux pas, j'ai ci ou ça à faire". Il fait 3h de muscu par jour mais il a pas une seconde à m'accorder ...où alors par fantasme à distance, par texto.
Il sait où je vis, on a jamais partagé un repas ensemble alors que je l'ai invité. Je ne sais même pas où est son appartement. Il ne m'a jamais invité et quand je lui en ai parlé, en somme c'est son territoire, il a peur d'être envahi.
Il contrôle tant de choses que ça nous éloigne. Il est si représentatif de cette époque que je le prends finalement comme il est. Je me fais à l'absurde, au manque de communication, à l'hyper-contrôle où je ne suis qu'une option. C'est presque un miracle qu'il s'autorise encore à bander et à jouir, sans doute au prix de tous ces contrôles ?
Et même si soudain, il se réveillait pour me proposer quelque chose, je pense que je ne serais pas libre pendant 48h au moins.
C'est ça que Pasini tente d'expliquer, c'est ça que dit le stupide proverbe "fuis-moi, je te suis". C'est ce que je vais faire.
De toute façon, ça n'est pas le mec détendu et souriant qui m'a fait craqué la première fois. Il était en vacances à cette époque-là.
Depuis, il a remis le masque du brillant cadre sup qui gère, un animal sur la défensive, qui vous suit du regard pour éviter que vous l'agressiez, j'exagère un peu mais en ressenti, ça donne ça. Il accepte que vous carressiez son torse mais pas son âme...
Et c'est son âme qui me manque.